“Nous avons tous nos propres problèmes à gérer”

Le patron de Ferrari, Frédéric Vasseur, a minimisé les tensions apparues chez McLaren lors du Grand Prix de Singapour de Formule 1, estimant qu’il s’agissait avant tout “d’un problème de riches”.
Ses propos font suite à l’accrochage entre les deux pilotes McLaren, Oscar Piastri et Lando Norris, dès le premier tour de course, un incident qui a ravivé le débat autour des fameuses ’Papaya Rules’, les règles internes censées encadrer les duels entre les deux équipiers.
“Oui, oui, ce sont des histoires de règles ou peu importe comment on les appelle,” a réagi Vasseur, interrogé sur la polémique.
Derrière cette remarque teintée d’ironie, le Français a surtout voulu souligner que cette situation, en apparence délicate, témoigne surtout du haut niveau de compétitivité de McLaren en ce moment.
L’incident entre Norris et Piastri à Marina Bay marque la première véritable tension visible au sein du duo McLaren cette saison. Jusqu’ici, l’équipe de Woking avait su maintenir un équilibre grâce à ses ’Papaya Rules’. Mais à Singapour, cette harmonie a été rompue : Norris a légèrement poussé Piastri hors trajectoire, provoquant la colère de l’Australien à la radio, qui a aussitôt demandé si les règles s’appliquaient encore de manière équitable.
Malgré l’incident, McLaren a choisi de ne pas imposer d’ordre d’équipe, laissant ses deux pilotes se battre librement. Norris a finalement terminé troisième, un résultat suffisant pour assurer à McLaren le titre des constructeurs.
Interrogé après le Grand Prix sur la manière dont il aurait géré une situation similaire chez Ferrari, Vasseur a livré une réponse pragmatique, fidèle à son style direct.
“Nous avons tous nos propres problèmes à gérer, et je pense que c’est aussi un problème de riches quand on est premier et deuxième du championnat. Ce n’est pas un drame. Que voulez-vous ? Ils sont 1er et 2e du championnat, ils font leur travail, et ce n’est pas au team de tout décider chaque week-end.”
Plutôt que de critiquer McLaren, il a rappelé que “la concurrence interne est souvent le prix du succès dans les équipes dominantes”.
L’ancien directeur sportif de Red Bull, Jonathan Wheatley, a également connu son lot de problèmes entre équipiers lorsque la relation entre Sebastian Vettel et Mark Webber a implosé lors de la controverse du ’Multi 21’ au Grand Prix de Malaisie en 2013.
Il a applaudi la manière dont McLaren a géré la lutte pour le titre.
“Tout d’abord,” a déclaré le directeur de l’écurie Sauber, “je tiens à féliciter tout le monde chez McLaren pour cette saison extraordinaire qu’ils ont réalisée.”
“Gérer deux pilotes incroyablement compétitifs qui sont très, très proches l’un de l’autre n’est pas une chose facile, surtout au cours d’une saison de championnat.”
“La manière dont McLaren a choisi de le faire est au moins transparente, ouverte et honnête. Et je pense encore une fois que le fait d’avoir remporté le championnat des constructeurs aussi tôt dans la saison montre à quel point ils dominent.”
Chez Mercedes F1, Toto Wolff, trouve que “Zak Brown et Andrea Stella s’en sortent plutôt bien, ils en parlent ouvertement et gèrent la situation de manière très transparente.”
“Mais évidemment, l’écart se réduit et on va arriver à un moment où chaque point comptera, et où il faudra commencer à calculer et recalculer.”
“Je pense que les animaux vont sortir un peu plus du bois, et c’est là que ça va commencer à devenir intéressant.”
“Mais vous savez, ces gars-là sont au top. La direction de McLaren est au top, et pour nous, les fans, ça va être intéressant à regarder.”
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